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SOPK – Signes, symptômes et solutions

Tout ce que vous devez savoir sur le SOPK.

Kate Rhéaume, ND (Inactive)
Paper diagram of a uterus

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est la première cause de troubles menstruels et d’infertilité, et il affecte jusqu‘à 10 % des femmes en âge de procréer. Cette affection devenue hélas trop fréquente, se caractérise par plusieurs déséquilibres hormonaux qui influent les uns sur les autres. 

Les symptômes du SOPK découlent habituellement de taux d’insuline, de testostérone et d’œstrogènes élevés et d’un taux de progestérone faible. Cette combinaison néfaste entraîne l’an ovulation ou absence de libération d’ovules par les ovaires, et parfois, des kystes remplis de fluide se développent dans les ovaires, d’où le nom donné à cette affection.

Toutes les personnes atteintes ne sont pas nécessairement préoccupées par l’infertilité, cependant le SOPK peut également avoir un impact sur le quotidien. L’acné, la pousse de poils indésirables sur le visage et la difficulté à maintenir un poids santé sont quelques exemples des problèmes liés au SOPK. Cette affection influe aussi souvent sur l’humeur. De nombre uses personnes souffrant du SOPK signalent une humeur maussade et de l’anxiété en permanence.

Les signes et les symptômes du SOPK comprennent :

  • Des menstruations rares, irrégulières ou absentes
  • La pousse de poils indésirables sur le visage et le corps
  • Une chevelure clairsemée
  • L’acné
  • L’hyperpigmentation de la peau
  • La prise de poids, surtout au niveau de l’abdomen
  • Les sautes d’humeur
  • L’infertilité
  • L’hyperglycémie
  • Des taux de testostérone élevés
  • Des taux de cholestérol et de triglycérides élevés

Est-ce que l’alimentation peut affecter le SOPK ?

Peut-être avez-vous déjà entendu parler du régime SOPK. Les stratégies nutritionnelles concluantes contre le SOPK visent à maintenir un taux d’insuline normal. Il est essentiel d’éviter les sucres raffinés et les glucides qui provoquent des pics d’insuline, comme la farine blanche. Consommer beaucoup de fibres solubles contribue de façon déterminante à maintenir la glycémie stable et à réduire la sécrétion d’insuline.

De plus, les fibres solubles aident à calmer l’appétit, ce qui favorise le maintien d’un poids santé, et elles améliorent l’élimination du surplus de métabolites hormonaux.

Si vous avez du mal à consommer au moins 25 g de fibres solubles par jour, vous pouvez compléter votre apport en vous procurant un supplément de fibres solubles dans votre magasin d’aliments naturels. Par ailleurs, en aidant à nourrir les bactéries bénéfiques du microbiome intestinal et en favorisant la régularité, les fibres solubles ont un effet positif supplémentaire sur l’équilibre hormonal. 

Aliments contre le SOPK 

  • Les légumes crucifères comme le brocoli, le chou-fleur et le chou pommé contiennent des phytonutriments qui aident le corps à métaboliser les hormones.
  • Le gruau d’avoine, les pommes, les légumineuses, les petits fruits et les légumes-feuilles verts sont de délicieuses sources de fibres solubles.
  • Le thé vert peut aider à faire baisser la testostérone en excès. Remplacez le café, le thé noir ou lescolas par du matcha ou un autre thé vert de bonne qualité pour profiter de ces effets bénéfiques. · Les viandes et la volaille sans hormone ni antibiotique, le poisson, les œufs, les fruits oléagineux et les graines fournissent des protéines de haute qualité quiré duis ent les pics glycémiques.
  • Les graines de lin contiennent des fibres solubles bénéfiques et des lignanes. Les lignanes sontdes composés d’origine végétale qui stimulent la production de SHBG (globulin ese fixant aux hormones sexuelles). En se liant aux hormones circulantes, la SHBG aide à rétablir l’équilibre hormonal.
  • Deux cuillerées à table de graines de lin moulues saupoudrées sur votre nourriture fournissent une dose significative de lignanes. (Conseil : gardez les graines de lin moulues au réfrigérateur pour préserver leur fraîcheur). Ajouter un filet d’huile de lin riche en lignanes à vos aliments est un autre moyen savoureux de tirer profit des lignan es et des bons gras de la graine de lin.

Suppléments contre le SOPK

Inositol

Techniquement, l’inositol (plus spécifiquement le myo-inositol) est unemolécule de sucre ; il est produit par l’organisme et également présent dans des aliments et des suppléments. Le myo-inositol contribue à la gestion des symptômes métaboliques et hormonaux du SOPK. Il soutient un cycle menstruel normal et réduit la testostérone sérique chez les femmes atteintes de SOPK. [1] Des recherches montrent que le myo-inositol soutient la fonction ovarienne, la qualité des ovules et la fertilité chez les femmes souffrant de SOPK. [2] Il a un autre effet important qui est de favoriser le bon métabolisme du glucose et de réduire la résistance à l’insuline. [3]

Complexe de vitamines B avec B6

Toutes les vitamines B sont indispensables pour un métabolisme hormonal normal. La vitamine B6 en particulier joue un rôle de premier plan en soutenant des taux optimaux d’œstrogènes, de progestérone et de testostérone. La vitamine B6 ainsi que la B12 et l’acide folique sont essentiels pour maintenir des taux normaux d’homocystéine. Cet acide aminé est souvent élevé chez les femmes atteintes de SOPK. L’excès d’homocystéine s’ajoute aux effets délétères de cette affection sur la santé cardiaque. [4]

Picolinate de chrome

Le chrome est un élément essentiel de l’homéostasie glycémique. Cet oligo-élément amplifie l’action de l’insuline ; or, en accroissant l’efficacité de l’insuline, on favorise une glycémie normale. La prise d’un supplément de chrome sous forme de picolinate aide les patientes atteintes de SOPK à maintenir un IMC sain et une glycémie à jeun et des taux de testostérone normaux. [5]

Berbérine

La berbérine est un composé naturellement présent et extrait de la racine de plantes comme l’épine vinette, l’hydraste du Canada et le mahonia à feuilles de houx. La berbérine agit en restaurant la sensibilité à l’insuline essentielle au maintien d’une glycémie normale. Elle favorise aussi la santé cardiovasculaire en aidant à abaisser le cholestérol LDL lorsque la glycémie est mal contrôlée. Une méta-analyse récente regroupant des études sur la berbérine a conclu qu’elle est une substance sécuritaire et prometteuse pour la gestion du SOPK, du fait qu’elle a un effet positif sur la résistance à l’insuline et améliore le taux d’ovulation par cycle. [6]

Le SOPK affecte des millions de femmes, dont un grand nombre à leur insu. Aidez à faire connaître le SOPK et les solutions de prise en charge personnelles possibles en partageant cette information avec vos amis et les membres de votre famille qui pourraient en tirer profit.


À PROPOS DE L'AUTEUR
Kate Rhéaume, ND (Inactive)
Dr. Rhéaume is a graduate of the Canadian College of Naturopathic Medicine.
Références

 

  1. Gerli S, Papaleo E, Ferrari A, et al. Randomized, double blind placebo-controlled trial: Effects of myo-inositol on ovarian function and metabolic factors in women with PCOS. Eur Rev Med Pharmacol Sci. 2007; 11(5):347-54. 
  2. Colazingari S, Treglia M, Najjar R, et al. The combined therapy myo-inositol plus D-chiro-inositol, rather than D-chiro-inositol, is able to improve IVF outcomes: Results from a randomized controlled trial. Arch Gynecol Obstet. 2013; 288(6):1405-11. 
  3. Benelli E, Del Ghianda S, Di Cosmo C, et al. A combined therapy with myo-inositol and D-chiro-inositol improves endocrine parameters and insulin resistance in PCOS young overweight women. Int J Endocrinol. 2016; 2016;3204083. 
  4. Kilicdag EB, Bagis T, Tarim E, et al. Administration of B-group vitamins reduces circulating homocysteine in polycystic ovarian syndrome patients treated with metformin: A randomized trial. Hum Reprod. 2005; 20(6):1521-8.  
  5. Fazelian S, Rouhani MH, Bank SS, et al. Chromium supplementation and polycystic ovary syndrome: A systematic review and meta-analysis. J Trace Elem Med Biol. 2017; 42:92-6.  
  6. Rondanelli M, Infantino V, Riva A, et al. Polycystic ovary syndrome management: A review of the possible amazing role of berberine. Arch Gynecol Obstet. 2020; 301(1):53-60.